58 % des Français pensent que les impôts et les taxes ont augmenté depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
Le sentiment que la pression fiscale a augmenté depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 progresse fortement depuis mai et devient majoritaire.
En cette période de paiement de la taxe foncière et de rattrapage de l’impôt sur le revenu, un sondage Elabe montre que 58% (+16 points depuis le 3 mai 2023) des Français ont le sentiment que les impôts et taxes ont augmenté depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, dont 34% (+12) beaucoup augmenté et 24% (+4) un peu augmenté, 21% (-8) qu’ils sont restés stables et 20% (-8) ont le sentiment qu’ils ont baissé, dont 18% (-6) un peu baissé et 2% (-2) beaucoup baissé.
Depuis mai, le sentiment que les impôts et taxes ont augmenté depuis 2017 progresse au sein de toutes les catégories socio-professionnelles : employés/ouvriers (63%, +18), professions intermédiaires (60%, +17), cadres (57%, +13) et retraités (49%, +18) mais aussi toutes les tranches d’âge : 18-34 ans (64%, +12), 35-64 ans (62%, +18) et 65 ans et plus (47%, +17). Et parmi tous les électorats : abstentionnistes (70%, +24), électeurs de Marine Le Pen (65%, +15), de Jean-Luc Mélenchon (61%, +9) et d’Emmanuel Macron (29%, +16)
Le consentement à l’impôt se fragilise, les critiques sur la manière dont l’argent public est utilisé progressent
Interrogés sur notre système fiscal, 51% des Français estiment désormais que le paiement des impôts et taxes est justifié car il finance les services publics, une proportion en baisse de 7 points depuis le 3 mai 2023.
Le consentement à l’impôt recule fortement chez les employés/ouvriers (36%, -12), les professions intermédiaires (54%, -10) et chez les moins de 35 ans (35%, -24). Malgré des baisses, une majorité d’électeurs d’Emmanuel Macron (73%, -11) et dans une moindre mesure de Jean-Luc Mélenchon (57%, -7) demeurent convaincues que le paiement des impôts et taxes est justifié. A contrario, les électeurs de Marine Le Pen sont de plus en plus sceptiques (63% pas d’accord, +10).
82% (+4) des Français estiment que les pouvoirs publics ne luttent pas suffisamment contre la fraude fiscale, et 78% (+2) contre la fraude sociale et 81% (+3) des Français estiment que le montant des impôts et des taxes n’est pas bien utilisé par les pouvoirs publics.
76% des Français considèrent que le système fiscal actuel ne permet pas la redistribution des richesses entre les différentes catégories de la population. Des critiques largement majoritaires et qui progressent au sein de toutes les catégories de population et électorats.
Stable depuis mai, la généralisation de l’impôt sur le revenu à l’ensemble des ménages est toujours rejetée par une majorité (54% pas d’accord, 45% d’accord).
Pour réduire la dette, les Français misent avant tout sur une contribution des plus aisés, une réduction des dépenses publiques et les effets d’une croissance économique à venir.