Plan Epargne Retraite, les Français sont attirés par le PER

Plan Epargne Retraite, les épargnants montrent de l’intérêt pour le PER. Néanmoins, ils sont très peu à avoir souscrit et à en connaître précisément les contours. L’actualité de l’épargne est suivie par seulement un quart de la population L’actualité de l’épargne est suivie à peine par plus d’un quart de nos concitoyens. Près de la …

Provision des retraites des fonctionnaires : un potentiel d’économie de 60 milliards d’euros par an

Selon une étude de l’Institut économique Molinari, si l’État avait provisionné les retraites comme certaines institutions (Sénat, Banque de France), il aurait pu économiser jusqu’à 60 milliards d’euros par an.

Les dépenses de retraite des fonctionnaires de l’État ont explosé au fil des décennies, passant de 20 milliards d’euros en 1977 à 62 milliards en 2023. Selon une étude de l’Institut économique Molinari, si l’État avait provisionné les retraites comme certaines institutions (Sénat, Banque de France), il aurait pu économiser jusqu’à 60 milliards d’euros par an.
 

Le principe est simple : au lieu de financer les pensions en ponctionnant directement le budget de l’État, un fonds souverain alimenté progressivement permettrait de dégager des revenus grâce aux rendements du capital investi. Cette solution, déjà expérimentée en France et à l’étranger, pourrait considérablement réduire la pression budgétaire et améliorer la gestion des retraites publiques.
 

Un modèle éprouvé en France et à l’international
L’étude s’appuie sur plusieurs exemples de provisionnement réussi :
• La Banque de France, qui a intégralement financé ses retraites en constituant un fonds de 14 milliards d’euros, permettant même de restituer 2,6 milliards d’euros de surprovisionnement en trois ans.
• Le Sénat, qui a épargné 1,7 milliard d’euros pour les pensions de ses personnels et élus, générant 657 millions d’euros d’économies entre 2008 et 2022.
• Le Québec, où le Fonds d’amortissement des régimes de retraite (FARR) assure le financement intégral des pensions publiques grâce à un rendement moyen de 7,4 % sur 30 ans, générant une création nette de richesse de 2,8 % par an après coût de la dette.
Ces exemples montrent qu’un modèle de capitalisation collective appliqué aux retraites des fonctionnaires est non seulement viable mais hautement rentable.
 

Un levier pour relancer les finances publiques
Si le Fonds de réserve pour les retraites (FRR), créé en 2000, avait été alimenté comme prévu, il aurait atteint 150 milliards d’euros en 2020 et généré 76 milliards de gains. 

L’Institut Molinari propose d’amplifier ce modèle en allouant 1 % du PIB par an à un fonds souverain dédié aux retraites des fonctionnaires. En 42 ans, il atteindrait 88 % du PIB, permettant à l’État de financer intégralement les pensions publiques sans peser sur le budget. D’ici 2070, les intérêts générés suffiraient à couvrir l’ensemble des pensions de la fonction publique sans réduire les prestations ni alourdir la fiscalité.
 

Un enjeu pour les fonctionnaires et les contribuables
Aujourd’hui, le financement des retraites impacte directement la rémunération des fonctionnaires. Depuis 1977, 71 % de l’augmentation des dépenses de personnel de l’État est due aux retraites, réduisant d’autant les marges de manœuvre pour revaloriser les salaires, augmenter les effectifs ou améliorer les services publics. Dans l’Éducation nationale, par exemple, 30 % du budget est absorbé par les pensions, expliquant la stagnation des salaires des enseignants et la difficulté à rendre ce métier attractif.
 

Une réforme nécessaire face au vieillissement démographique
À l’échelle européenne, les promesses de retraite des fonctionnaires représentent 36 % du PIB, soit 4 800 milliards d’euros. L’Allemagne et l’Espagne ont déjà commencé à constituer des fonds souverains pour anticiper la hausse des dépenses. La France, en retard sur cette question, pourrait s’inspirer de ces modèles pour sécuriser son système de retraite et éviter des réformes douloureuses à l’avenir.

Selon Nicolas Marques, directeur de l’Institut Molinari, il est urgent d’agir : « Nos chiffrages montrent qu’il s’agit d’un gisement d’économies massif et inexploité. Provisionner les retraites permettrait de soulager le budget public et d’améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires en activité. »
 

Pour Cécile Philippe, présidente de l’Institut Molinari, il s’agit aussi d’un enjeu économique global : « Plus d’épargne longue, c’est plus d’innovation et d’emploi. L’Europe est à la traîne en matière de croissance, en partie parce qu’elle n’a pas su développer suffisamment la capitalisation collective. »
Face à l’explosion des dépenses publiques et au vieillissement de la population, cette réforme pourrait être une solution durable pour stabiliser les finances publiques sans sacrifier les pensions ni augmenter les impôts. Mais sa mise en œuvre dépendra de la volonté politique d’anticiper, plutôt que de gérer les crises au coup par coup.
 

Tromperie bancaire : Les clients doivent être vigilants.

Le 15 janvier 2025, la Cour de cassation a rendu deux arrêts majeurs précisant que les banques ne sont plus tenues de rembourser leurs clients victimes de virements frauduleux en cas de négligence grave de ces derniers.

Le 15 janvier 2025, la Cour de cassation a rendu deux arrêts majeurs précisant que les banques ne sont plus tenues de rembourser leurs clients victimes de virements frauduleux en cas de négligence grave de ces derniers.

 

Cette position s’appuie sur les articles L. 133-18 à L. 133-24 du Code monétaire et financier, qui instaurent un régime de responsabilité exclusif pour les prestataires de services de paiement. Ce cadre juridique interdit tout partage de responsabilité avec le client fautif, même si la banque a manqué à son obligation de vigilance.
 

Impact sur la gestion des litiges bancaires liés aux fraudes
Ces décisions renforcent la responsabilité des clients dans la protection de leurs données bancaires. Désormais, en cas de négligence grave avérée, les banques peuvent refuser le remboursement des sommes détournées. Cette évolution jurisprudentielle pourrait entraîner une augmentation des contentieux visant à définir précisément les contours de la « négligence grave » et à déterminer les obligations respectives des banques et de leurs clients en matière de sécurité des transactions.
 

Preuve de la diligence raisonnable du client en cas d’escroquerie bancaire
Pour démontrer qu’il a agi avec diligence raisonnable, le client doit prouver qu’il a pris toutes les mesures nécessaires pour sécuriser ses informations bancaires. Cela inclut la non-divulgation de ses identifiants et codes confidentiels, la vérification de l’authenticité des communications reçues prétendument de la banque, et la surveillance régulière de ses comptes pour détecter toute activité suspecte. En cas de litige, la charge de la preuve incombe à la banque, qui doit établir que le client a commis une négligence grave pour refuser le remboursement des opérations frauduleuses.
 

Précautions juridiques et pratiques recommandées aux entreprises et particuliers
Pour éviter d’être jugés négligents, les entreprises et les particuliers devraient :
• Sensibiliser et former les employés et les membres de la famille aux risques de fraude et aux techniques d’ingénierie sociale, telles que le « spoofing » téléphonique.
• Mettre en place des procédures internes strictes pour la gestion des opérations bancaires, incluant des vérifications multiples pour les transactions inhabituelles ou de montants élevés.
• Utiliser des outils de sécurité tels que l’authentification à deux facteurs et des logiciels de protection à jour pour prévenir les accès non autorisés.
• Vérifier systématiquement l’authenticité des communications reçues, en contactant directement la banque via des canaux officiels en cas de doute.
 

Possibilité de révision des obligations de vigilance des banques
Bien que le cadre juridique actuel impose une responsabilité accrue aux clients en cas de négligence grave, l’évolution des techniques de fraude et l’augmentation des cyberattaques pourraient inciter le législateur à réévaluer les obligations de vigilance des banques. Un rééquilibrage des responsabilités pourrait être envisagé pour renforcer la protection des clients tout en maintenant une incitation forte à la prudence de leur part.
 

Distinction entre « négligence grave » et « simple négligence »
La notion de « négligence grave » se distingue de la « simple négligence » par le degré de manquement aux obligations de sécurité. Une négligence est qualifiée de grave lorsque le comportement du client dénote une imprudence ou une inattention manifeste, facilitant ainsi la fraude. À l’inverse, une simple négligence pourrait résulter d’un oubli ou d’une erreur mineure sans caractère de gravité. Dans les cas de simple négligence, les tribunaux pourraient envisager un partage de responsabilité ou un remboursement partiel, en fonction des circonstances spécifiques de chaque affaire.
 

Ces arrêts de la Cour de cassation rappellent l’importance pour les clients de rester vigilants et proactifs dans la protection de leurs informations bancaires. Ils soulignent également la nécessité d’une collaboration étroite entre les banques et leurs clients pour lutter efficacement contre les fraudes financières.
 

Le précieux métal jaune atteint des sommets inégalés en 2025 : quelle est sa limite ?

L’année 2025 commence sur les chapeaux de roues pour l’or, qui vient d’atteindre son plus haut niveau historique en euros. Le 16 janvier 2025, le cours de l’once d’or a franchi la barre des 2 644,74 euros, signant ainsi un nouveau record absolu.

L’année 2025 commence sur les chapeaux de roues pour l’or, qui vient d’atteindre son plus haut niveau historique en euros. Le 16 janvier 2025, le cours de l’once d’or a franchi la barre des 2 644,74 euros, signant ainsi un nouveau record absolu.
 

Malgré une légère correction à 2 637,74 euros, la tendance reste haussière, portée par des incertitudes économiques et géopolitiques croissantes.

En dollars, l’or reste stable, oscillant entre 2 650 et 2 680 dollars l’once, loin de ses plus hauts d’octobre 2024. Cette stagnation en devise américaine s’explique en partie par un dollar renforcé qui maintient l’équilibre. Pourtant, plusieurs analystes estiment que le métal précieux pourrait rapidement dépasser les 3 000 dollars cette année.

Des moteurs de hausse bien identifiés

Le retour de la Banque populaire de Chine sur le marché. Après plusieurs mois de pause, Pékin a repris ses achats massifs d’or, poursuivant ainsi sa stratégie de dédollarisation. La Chine semble vouloir réduire sa dépendance au dollar américain, notamment à quelques jours de l’investiture de Donald Trump. Cette politique renforce la demande mondiale et soutient le prix du métal jaune.

 

Les tensions géopolitiques en forte hausse comme le départ de Bachar al-Assad et les frappes israéliennes en Syrie ravivent l’incertitude au Moyen-Orient.

Les craintes d’une crise de la dette au Royaume-Uni et en Europe accentuent l’attrait de l’or comme valeur refuge.

L’investiture de Donald Trump, qui a déjà annoncé des mesures protectionnistes, inquiète les investisseurs.

Les publications économiques aux États-Unis. Le rapport sur l’emploi non agricole du 10 janvier a surpris les marchés, avec une croissance plus forte qu’attendu. Résultat : la Réserve fédérale pourrait ralentir la baisse des taux d’intérêt, un facteur qui d’habitude pénalise l’or. Pourtant, la faiblesse des taux d’intérêt réels reste un soutien majeur pour le métal précieux.

Effet de levier de la parité euro-dollar. Avec un euro en baisse, la valeur de l’or en monnaie européenne s’envole. La parité euro-dollar est tombée à 0,98 € pour 1 $, un niveau historiquement bas qui mécaniquement renchérit l’or coté en euros.

 

Trump et la géopolitique : catalyseurs de la montée de l’or ?

 

L’élection de Donald Trump en 2024 avait initialement pesé sur l’or. Mais depuis le début de l’année, les incertitudes sur sa politique économique et étrangère font remonter l’inquiétude des investisseurs. Son premier mandat avait déjà été marqué par une guerre commerciale avec la Chine, propulsant le prix de l’or.

 

Cette fois, les menaces économiques de Trump sur des pays comme le Canada, le Panama ou le Groenland pourraient accroître l’instabilité financière mondiale, incitant encore davantage à la prudence.

L’or à 3 000 dollars en 2025 : une hypothèse crédible ?

Selon plusieurs grandes banques, le seuil des 3 000 dollars l’once pourrait être atteint d’ici le milieu de l’année 2025. Plusieurs éléments pourraient accélérer cette ascension :

Des tensions commerciales accrues entre les grandes puissances.

Une fuite des capitaux vers des actifs refuges, en cas d’instabilité des marchés actions.
Un renforcement des achats d’or par les banques centrales, notamment en Asie et au Moyen-Orient.

 

Avec un prix oscillant déjà entre 2 600 et 2 700 dollars, l’objectif des 3 000 dollars ne semble plus si lointain. Si un retour au calme sur les marchés et en géopolitique pourrait freiner la montée de l’or, les incertitudes actuelles semblent au contraire renforcer son attractivité. Entre la stratégie chinoise, les turbulences économiques et l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les investisseurs pourraient bien continuer à se tourner vers l’or comme valeur refuge incontournable en 2025.
 

Propriété en 2025 : un rêve qui s’éloigne ?

L’accession à la propriété reste une ambition majeure pour les Français, notamment chez les plus jeunes. Selon une étude OpinionWay pour Altarea, 65 % des locataires souhaitent devenir propriétaires, un chiffre qui grimpe à 85 % chez les 18-24 ans. Pourtant, cet objectif semble de plus en plus difficile à atteindre dans le contexte actuel.

L’accession à la propriété reste une ambition majeure pour les Français, notamment chez les plus jeunes. Selon une étude OpinionWay pour Altarea, 65 % des locataires souhaitent devenir propriétaires, un chiffre qui grimpe à 85 % chez les 18-24 ans. Pourtant, cet objectif semble de plus en plus difficile à atteindre dans le contexte actuel.
 

L’étude révèle que 50 % des locataires envisagent de déménager, et parmi eux, 59 % se tournent vers l’immobilier neuf. Les motivations sont variées :
• 39 % veulent se constituer un patrimoine,
• 36 % cherchent à sécuriser l’avenir de leurs enfants,
• 36 % considèrent la propriété comme une protection contre les aléas de la vie.
Cependant, la crise du logement et les conditions d’emprunt de plus en plus strictes freinent ces aspirations.
 

Un contexte économique peu favorable
Devenir propriétaire en 2025 est perçu comme un défi pour 84 % des locataires interrogés. La hausse des taux d’intérêt et des prix immobiliers renforce cette impression :
• 76 % pensent que ce n’est pas le bon moment pour acheter,
• 71 % estiment que l’accession à la propriété est devenue plus difficile qu’il y a trois ans.
 

À ces contraintes s’ajoute un manque d’information. 70 % des locataires ignorent les frais liés à un achat immobilier, 68 % ne connaissent pas le Prêt à Taux Zéro (PTZ) et 67 % n’ont jamais consulté un professionnel pour évaluer leur budget immobilier. Pourtant, certains d’entre eux pourraient prétendre à l’achat, sans en avoir conscience.

Si le désir de propriété reste fort, les obstacles financiers et la méconnaissance des dispositifs d’aide freinent les projets des locataires. Des solutions innovantes comme Access, une solution destinée aux primo-accédants, peuvent permettre à certains de franchir le cap. Toutefois, sans un assouplissement des conditions d’emprunt et une relance de la construction, devenir propriétaire pourrait rester un rêve inaccessible pour une partie des Français.
 

Fin du régime « non-dom » : les opportunités émergentes pour les investisseurs français au Royaume-Uni.

Le Royaume-Uni met fin à son régime fiscal avantageux « non-domiciled » à compter d’avril 2025. Ce dispositif, instauré depuis plus d’un siècle, permettait aux expatriés de ne pas être imposés sur leurs revenus étrangers tant qu’ils n’étaient pas rapatriés au Royaume-Uni. Cette suppression marque un tournant majeur pour les investisseurs internationaux et les expatriés installés outre-Manche.

Le Royaume-Uni met fin à son régime fiscal avantageux « non-domiciled » à compter d’avril 2025. Ce dispositif, instauré depuis plus d’un siècle, permettait aux expatriés de ne pas être imposés sur leurs revenus étrangers tant qu’ils n’étaient pas rapatriés au Royaume-Uni. Cette suppression marque un tournant majeur pour les investisseurs internationaux et les expatriés installés outre-Manche.
 

La mise en place du « Foreign Income Gains Regime » (FIG)
Pour compenser cette suppression, le gouvernement britannique instaure un régime transitoire, le « Foreign Income Gains Regime » (FIG), qui exonérera d’imposition les nouveaux résidents britanniques sur leurs revenus étrangers pendant quatre ans. Ce dispositif vise à atténuer les effets négatifs de la fin du « non-dom » en encourageant l’installation de nouveaux investisseurs et entrepreneurs.
 

Une transition pour les anciens « non-dom »
Les anciens bénéficiaires du régime « non-dom » bénéficieront d’une période transitoire jusqu’en 2027 leur permettant de rapatrier leurs fonds avec un taux d’imposition préférentiel de 12 %, bien inférieur aux taux d’imposition classiques britanniques sur les revenus et les plus-values. Cependant, cette mesure temporaire laisse entrevoir un durcissement futur de la fiscalité pour les résidents fiscaux britanniques.
 

Réforme majeure des droits de succession
Autre changement significatif : le Royaume-Uni appliquera désormais ses droits de succession en fonction de la résidence fiscale et non plus du domicile fiscal. Cela signifie que les expatriés vivant au Royaume-Uni depuis plus de dix ans seront désormais soumis aux taxes successorales britanniques sur l’ensemble de leur patrimoine mondial, et non plus uniquement sur leurs biens situés au Royaume-Uni.
 

Impact pour les investisseurs français
Ces changements pourraient inciter de nombreux investisseurs français à reconsidérer leur résidence fiscale et leurs stratégies patrimoniales. L’Italie et le Portugal, qui offrent des régimes fiscaux attractifs pour les nouveaux résidents, apparaissent comme des alternatives de plus en plus séduisantes. L’Italie, par exemple, propose un impôt forfaitaire de 100 000 € sur les revenus étrangers pour les nouveaux résidents fortunés, tandis que le Portugal continue d’attirer avec son régime fiscal avantageux pour les résidents non habituels.

La suppression du régime « non-dom » au Royaume-Uni marque une évolution majeure de la fiscalité britannique et pourrait entraîner un exode de certains investisseurs vers des juridictions plus favorables. Si le régime FIG offre une solution temporaire, la fiscalité britannique sur les successions et les revenus étrangers devient plus contraignante. Les expatriés français concernés doivent dès maintenant anticiper ces évolutions et envisager des stratégies adaptées pour optimiser leur situation fiscale à long terme.
 

Expats français 2025 : les nouvelles règles fiscales à anticiper

Le régime de l’exit tax reste un enjeu majeur pour les entrepreneurs et investisseurs souhaitant s’installer à l’étranger. Cette taxe vise à limiter l’évasion fiscale en imposant les plus-values latentes sur les titres détenus par les contribuables quittant la France. Ce dispositif, bien que critiqué, continue d’impacter de nombreux expatriés.

Le régime de l’exit tax reste un enjeu majeur pour les entrepreneurs et investisseurs souhaitant s’installer à l’étranger. Cette taxe vise à limiter l’évasion fiscale en imposant les plus-values latentes sur les titres détenus par les contribuables quittant la France. Ce dispositif, bien que critiqué, continue d’impacter de nombreux expatriés.
 

Qui est concerné par l’exit tax ?
L’exit tax s’applique aux personnes physiques résidant en France depuis au moins six ans sur les dix dernières années et transférant leur domicile fiscal à l’étranger. Elle concerne les plus-values latentes sur les titres d’une entreprise, les droits sociaux et certaines participations financières, dès lors que leur valeur totale excède 800 000 euros.
 

Le sursis de paiement et les exceptions
Un sursis automatique de paiement est accordé pour les expatriés s’installant dans l’Union européenne ou dans un pays ayant signé une convention d’assistance au recouvrement avec la France. Ce sursis est levé en cas de cession des titres dans les cinq ans suivant le départ. Pour les pays hors UE, un sursis peut être demandé sous conditions strictes, notamment la fourniture de garanties fiscales.
 

Critiques et avenir de l’exit tax
Ce dispositif est vivement critiqué pour son impact sur l’attractivité économique française. De nombreux experts estiment qu’il freine la mobilité des entrepreneurs et investisseurs, les incitant à anticiper leur expatriation bien avant d’atteindre les seuils d’imposition. La suppression ou la réforme de cette taxe est régulièrement évoquée dans les discussions budgétaires, mais aucune mesure concrète n’a encore été adoptée.
 

Stratégies d’optimisation pour les expatriés
Face à cette imposition, plusieurs stratégies peuvent être envisagées :
• Anticiper les cessions de titres avant le départ fiscal,
• Optimiser la répartition des actifs en réduisant la part des investissements soumis à l’exit tax,
• Choisir un pays d’accueil avec une fiscalité plus favorable, comme le Portugal ou les Émirats arabes unis.

L’exit tax reste un dispositif complexe et potentiellement coûteux pour les entrepreneurs et investisseurs français souhaitant s’expatrier. Bien que des mesures de sursis existent, la nécessité de bien préparer sa transition fiscale est essentielle. Une réforme pourrait être envisagée dans une future loi de finances, mais en attendant, il est crucial pour les expatriés de planifier en amont leur mobilité internationale afin d’éviter les mauvaises surprises fiscales
 

Location meublée : ce qui change en 2025 pour les propriétaires et investisseurs

La nouvelle loi sur la location meublée, adoptée en novembre 2024, introduit plusieurs modifications majeures à partir du 1er janvier 2025. Objectif affiché : encadrer un marché en pleine expansion et limiter ses effets sur le logement résidentiel.

La nouvelle loi sur la location meublée (loi Le Meur), adoptée en novembre 2024, introduit plusieurs modifications majeures à partir du 1er janvier 2025. Objectif affiché : encadrer un marché en pleine expansion et limiter ses effets sur le logement résidentiel.

 

En 2022, le ministère du tourisme estimait à plus de 800 000 le nombre de biens immobiliers loués en meublés de tourisme. « Près de 20 % des nuitées saisonnières réalisées en France le sont dans un meublé de tourisme mis à la location par un particulier », indiquait par ailleurs un rapport parlementaire de fin 2023.
 

Un encadrement plus strict des locations de courte durée
Désormais, tous les loueurs devront déclarer leurs biens sur un téléservice national, obtenant ainsi un numéro de déclaration obligatoire pour les plateformes comme Airbnb. Cette mesure vise à renforcer le contrôle des locations de courte durée et à limiter l’impact de l’offre touristique sur le marché locatif résidentiel.
 

Nouvelles obligations environnementales
Par ailleurs, un diagnostic de performance énergétique (DPE) minimal sera exigé pour les meublés mis en location :
• Classe F en 2025,
• Classe E en 2028,
• Classe D en 2034.
Cette évolution vise à favoriser la rénovation énergétique et à améliorer la qualité des logements mis en location.
 

Restrictions municipales et impact fiscal
Autre mesure clé : les municipalités pourront restreindre la durée annuelle de location à 90 jours, voire interdire les meublés de tourisme dans certaines zones particulièrement tendues. En matière fiscale, le régime micro-BIC est également impacté : le seuil d’éligibilité pour les meublés non classés est abaissé à 15 000 euros de chiffre d’affaires, avec un abattement réduit à 30 %.
 

Conséquences pour les investisseurs
Ces nouvelles règles pourraient influencer les stratégies des investisseurs en limitant la rentabilité des locations de courte durée et en favorisant une régulation plus stricte du marché immobilier locatif. Les propriétaires devront adapter leur offre et anticiper d’éventuelles contraintes réglementaires locales.

Avec cette réforme, la France poursuit sa volonté de réguler le marché de la location meublée afin de protéger l’offre de logements destinés aux résidents. Les investisseurs doivent désormais prendre en compte ces évolutions pour optimiser leur stratégie immobilière en 2025 et au-delà.
 

Découverts bancaires en hausse : comprendre les causes de la pression financière

Selon un sondage CSA pour le comparateur Les Furets, 22 % des Français déclarent être à découvert chaque mois ou presque. Ce chiffre est en légère hausse, la bascule dans le rouge intervenant en moyenne le 16 du mois, soit un jour plus tôt qu’au printemps précédent.

Selon un sondage CSA pour le comparateur Les Furets, 22 % des Français déclarent être à découvert chaque mois ou presque. Ce chiffre est en légère hausse, la bascule dans le rouge intervenant en moyenne le 16 du mois, soit un jour plus tôt qu’au printemps précédent.
 

Les jeunes et les ménages modestes plus exposés
Les jeunes adultes sont particulièrement touchés, 32 % des moins de 35 ans déclarant être régulièrement à découvert, un taux qui grimpe à 35 % chez les 25-34 ans. La situation est encore plus critique pour les foyers aux revenus inférieurs à 1 750 euros par mois, où 38 % subissent un découvert récurrent, souvent dès la première quinzaine du mois.
 

Un problème qui concerne toutes les catégories socio-professionnelles
Si le découvert bancaire affecte majoritairement les ménages modestes, 20 % des CSP+ déclarent également y recourir fréquemment. Même parmi les foyers percevant plus de 4 150 euros mensuels, un sur six connaît des tensions financières en fin de mois.
 

L’impact des dépenses contraintes et de l’inflation
L’étude met en évidence la baisse du pouvoir d’achat liée à une inflation élevée, 5,2 % en 2022 et 4,9 % en 2023. Les hausses de prix ont particulièrement touché des dépenses incompressibles comme l’énergie, les assurances et les mutuelles santé, accentuant la pression sur les budgets.
 

Comment réduire ces tensions financières ?
Face à ces difficultés, les consommateurs disposent de quelques leviers pour optimiser leur budget :
• Comparer les offres d’assurance et de mutuelle grâce aux dispositifs de résiliation simplifiée instaurés par la loi Hamon (2015) et la résiliation infra-annuelle (2020).
• Renégocier son prêt immobilier et revoir son assurance emprunteur afin de réduire les charges fixes.
 

La hausse du découvert bancaire traduit une fragilité financière croissante chez de nombreux ménages français, aggravée par une inflation persistante et des charges incompressibles en augmentation. Si les jeunes et les ménages modestes restent les plus touchés, le phénomène concerne également des revenus plus élevés. La maîtrise des dépenses via la mise en concurrence des contrats d’assurance et de crédit apparaît comme un levier à exploiter pour limiter ces tensions budgétaires.
 

Les épargnants adoptent la Bourse comme valeur sûre

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a publié son Baromètre annuel de l’épargne et de l’investissement en janvier 2025, révélant des tendances notables chez les épargnants français.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a publié son Baromètre annuel de l’épargne et de l’investissement en janvier 2025, révélant des tendances notables chez les épargnants français. 
 

Intérêt soutenu pour les placements en actions
Les intentions d’investissement en actions restent élevées, avec 30 % des Français envisageant d’investir dans les 12 prochains mois, contre 27 % en 2023. Cet engouement est particulièrement marqué chez les moins de 35 ans, dont 53 % prévoient d’investir, en hausse par rapport aux 42 % de l’année précédente. 
 

Perception du rendement et du risque
Près de la moitié des sondés (49 %) estiment que les actions cotées offrent un potentiel de rendement important, un sentiment partagé par 65 % des détenteurs actuels d’actions et 56 % des moins de 35 ans. Par ailleurs, 51 % des participants se sentent suffisamment conseillés en matière d’épargne, et 93 % de ceux ayant reçu un conseil au cours des trois dernières années le jugent adapté à leur situation. 
 

Préférence pour les placements garantis
Malgré l’intérêt croissant pour les actions, une majorité d’épargnants continue de privilégier les placements garantis. Le Baromètre indique que 52 % des personnes interrogées refusent tout risque sur leurs placements, même avec une faible rémunération, et 64 % expriment une confiance limitée envers la Bourse. 
 

Le Baromètre 2024 de l’AMF souligne une dynamique positive envers l’investissement en actions, surtout chez les jeunes adultes. Cependant, une proportion significative d’épargnants demeure prudente, préférant des placements sans risque. Ces tendances reflètent une évolution des comportements financiers des Français, oscillant entre recherche de rendement et aversion au risque.
 

L’avenir des taux d’épargne réglementée en 2025

C’est désormais officiel : à partir du 1er février 2025, le taux du Livret A passera à 2,4 %. Quant au Livret d’Épargne Populaire (LEP), il affichera un rendement de 3,5 %, soit une diminution moins marquée que prévue, alors qu’il aurait pu descendre sous la barre des 3 %.

C’est désormais officiel : à partir du 1er février 2025, le taux du Livret A passera à 2,4 %. Quant au Livret d’Épargne Populaire (LEP), il affichera un rendement de 3,5 %, soit une diminution moins marquée que prévue, alors qu’il aurait pu descendre sous la barre des 3 %.
 

Une décision basée sur l’inflation
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a confirmé cette révision après avoir reçu la recommandation du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Ce dernier a fondé son calcul sur l’indice des prix à la consommation de décembre, publié par l’INSEE le 15 janvier. Le taux du Livret A respecte ainsi strictement la formule réglementaire, sans intervention de l’État pour le maintenir à un niveau plus avantageux. En revanche, le taux du LEP a été ajusté à la hausse par rapport au calcul initial qui aurait donné 2,9 %.
 

Autres taux à prévoir en 2025
L’évolution du taux du Livret A impacte directement d’autres produits d’épargne réglementée. Voici les rendements confirmés pour cette année :
• Livret A : 2,4 %
• Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) : 2,4 %
• Livret Bleu (Crédit Mutuel) : 2,4 %
• Livret d’Épargne Populaire (LEP) : 3,5 %
• Compte d’Épargne Logement (CEL) : entre 1,5 % et 1,6 %
• Plan d’Épargne Logement (PEL) pour les nouveaux comptes : 1,75 %
 

Le taux du CEL reste sujet à interprétation car sa formule repose sur les deux tiers du taux du Livret A, arrondis au quart de point le plus proche.
 

Impact sur le Plan d’Épargne Logement (PEL)
La baisse du taux du PEL a été officialisée dès le 18 décembre 2024 au Journal officiel. À partir du 1er janvier 2025, les nouveaux PEL ouvriront à un rendement brut de 1,75 %, contre 2,25 % pour ceux souscrits en 2024. Après application de la flat tax (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux), le rendement net s’établira à 1,225 %, réduisant ainsi son attractivité face aux autres supports d’épargne.
 

Fiscalité des placements réglementés
Certains livrets conservent leur avantage fiscal, notamment :
• Le Livret A,
• Le LDDS,
• Le LEP,
• Le Livret Jeune.
 

Ces produits restent exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux. En revanche, les intérêts générés par le PEL et le CEL sont soumis à la fiscalité en vigueur pour les comptes ouverts depuis 2018.