Est-ce le bon moment d’acheter de l’or ?

Alors que l’or souffre logiquement de la remontée des taux réels, son cours semble résister remarquablement bien.

Alors que l’or souffre logiquement de la remontée des taux réels (les taux à long terme des obligations d’État, déduction faite des anticipations d’inflation à moyen terme), son cours semble résister remarquablement bien. 

 

« Le cours de l’or a clôturé le mois d’août avec une progression modeste de 0.27% sur le mois. Sur les deux mois d’été, c’est donc une progression de plus de 2% pour le cours. Ceci porte la performance de l’investisseur européen depuis le début de l’année à + 5.34% en euros », indique la dernière note du Comptoir National de l’Or. Les raisons ? Les investisseurs s’attendent à un reflux des taux réels à moyen terme et anticipent déjà cette inflexion à venir en se plaçant d’ores et déjà sur l’or. 

 

En conséquence, pour un horizon de moyen terme, la banque américaine est acheteuse de métal jaune en cas de baisse du cours, ou en cas de baisse des taux.  « Une pause de la hausse des taux, ou une baisse, est généralement favorable au métal jaune », complète le Comptoir National de l’Or.

 

Autre atout du métal jaune, les dépenses d’exploration de nouveaux gisements d’or s’affichent en nette hausse. En 2022, 6.92 milliards de dollars ont été consacrés à des projets d’exploration de nouveaux gisements de métal jaune. Ce budget, en hausse de 12%, représente plus de la moitié des budgets d’exploration de tous les métaux, selon le rapport World exploration trend de Standard & Poors. La moitié environ des projets d’exploration de métal jaune sont portés par de petites sociétés, l’autre moitié restant l’apanage des majors du secteur.

 

Si la hausse des budgets pourrait laisser envisager une augmentation des ressources et une hausse de la production défavorable au cours, elle traduit surtout une difficulté à trouver de nouveaux gisements facilement accessibles. Le nombre de découvertes majeures est certes resté stable entre 2021 et 2022, mais la quantité d’or qu’ils contenaient a été presque divisée par 2 selon l’agence américaine.
 

Dernier point, les analystes scrutent de près les achats en or des banques centrales. L’achat de 30 tonnes d’or en Lybie, portant à 147 tonnes les réserves (source FMI) n’est donc pas passée inaperçue. La Lybie est exportatrice net de produits pétroliers et cherche probablement à diversifier les dollars qu’elle accumule en réserves de change.
En comptant les achats de la Chine et de la Pologne (plus de 20 tonnes chacun), et de façon plus modeste ceux du Qatar (3 tonnes), Singapour (2 tonnes), et de la République Tchèque (2 tonnes), les achats totaux des banques centrales atteignent 55 tonnes en juillet selon le World Gold Council. 
 

Que va changer l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation ?

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie a dévoilé l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation et une revalorisation des tranches de 4,8 %.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie a dévoilé l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation et une revalorisation des tranches de 4,8 %. 

 

Ces changements devraient avoir un impact significatif sur le montant que vous verserez à l’État. Si, comme 35 millions de ménages, vous avez effectué votre déclaration de revenus au printemps 2023, voici les tranches d’imposition en vigueur à ce moment-là :
 

• Jusqu’à 10 777 euros : 0 % ;
• De 10 778 euros à 27 478 euros : 11 % ;
• De 27 479 euros à 78 570 euros : 30 % ;
• De 78 571 euros à 168 994 euros : 41 % ;
• Plus de 168 994 euros : 45 %.
 

Cependant, à partir de l’année prochaine, ces tranches connaîtront une augmentation. Cette évolution signifie que les contribuables dont les revenus ont progressé moins rapidement que l’inflation verront leur impôt diminuer. Bien que la Direction générale des finances publiques (DGFiP) n’ait pas encore communiqué les nouvelles tranches, une augmentation de 4,8 % permet d’établir les taux suivants :
 

• Jusqu’à 11 294 euros : 0 % ;
• De 11 295 euros à 28 797 euros : 11 % ;
• De 28 798 euros à 82 341 euros : 30 % ;
• De 82 342 euros à 177 106 euros : 41 % ;
• Plus de 177 106 euros : 45 %.
 

Pour illustrer ces changements, considérons quelques exemples. Les contribuables déclarant moins de 11 294 euros par part du foyer fiscal en 2024 seront exemptés de l’impôt sur le revenu. Prenons l’exemple d’un célibataire dont le revenu passera de 30 000 euros en 2023 à 31 000 euros en 2024 : son impôt brut, qui s’élevait à 2 593,71 euros, diminuera à 2 585,82 euros grâce au nouveau barème. Cela représente une réduction d’environ 8 euros, même avec une augmentation salariale de 1 000 euros en un an.
 

Pour un couple marié ou pacsé avec deux enfants déclarant un revenu annuel de 50 000 euros en 2023 et de 53 000 euros en 2024, l’impôt brut, qui était de 1 943,37 euros cette année, augmentera à 2 102,65 euros. Cela représente une hausse de 159,28 euros malgré une augmentation salariale de 3 000 euros.
 

Il convient de noter que cette réévaluation du barème, que le gouvernement met en avant, est quasiment automatique et dépend de l’inflation. Elle vise à neutraliser les effets de l’inflation sur le niveau d’imposition des ménages, une mesure qui a déjà été appliquée en 2022 (+5,4 %) et en 2021 (+1,4 %). Il est fort probable qu’elle soit également appliquée l’année prochaine pour l’année 2025 si l’inflation continue de progresser.
 

Comment faire fructifier l’argent de son compte courant ?

Imaginez un compte courant qui génère un rendement brut de 4 % ! Dans certains établissements bancaires, votre compte courant peut devenir lucratif !

Imaginez un compte courant qui génère un rendement brut de 4 % ! Dans certains établissements bancaires, votre compte courant peut devenir lucratif ! 
 

D’après les données les plus récentes de la Banque de France, parmi les 1 867 milliards d’euros déposés par les Français dans leurs établissements bancaires, la somme colossale de 591 milliards d’euros dort paisiblement dans des comptes courants qui, pour ainsi dire, ne rapportent guère ou rien du tout. 
En France, les comptes courants ne sont pas rémunérés, en raison d’un accord tacite entre les banques françaises, datant des années 1960, qui stipule que les dépôts ne génèrent pas d’intérêts, en échange de la prestation de services gratuits tels que l’émission de chèques. 
 

Cependant, avec l’arrivée des néo-banques, cette tradition commence à prendre un nouveau tournant. Ces entreprises fintech ont l’intention de révolutionner cette norme sur le marché français, profitant de la spectaculaire hausse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne pour proposer des rendements attrayants.
 

L’une des entreprises les plus en pointe en la matière est la fintech allemande Trade Republic. Bien qu’elle ne soit pas une banque classique, Trade Republic est une entreprise d’investissement réglementée par les autorités allemandes, travaillant en partenariat avec des institutions bancaires telles que JP Morgan City et Deutsche Bank, qui conservent les fonds non investis de la clientèle de la plateforme. Ces banques partenaires placent ces fonds auprès de la BCE, qui les rémunère désormais à hauteur de 4 %. Elles transfèrent ensuite la totalité de ces intérêts aux clients de Trade Republic, comme en attestent les informations rapportées par « Les Echos ». En conséquence, les sommes non investies détenues sur les comptes Trade Republic produiront un rendement brut de 4 %. Après l’application de la flat tax de 30 %, cela équivaut à un rendement net de 2,8 %, soit à peu près le même taux que celui du Livret A, avec une différence minime de seulement 0,2 point. Plus précisément, cette rémunération du compte espèces, autrefois fixée à 2 % brut, s’applique aux premiers 50 000 euros.
 

Il est probable que cette annonce suscite l’intérêt de la néo-banque belge Wise, qui affiche un taux de rémunération de 3,19 % sur son site web. En effet, Wise affiche clairement que ses taux suivent automatiquement ceux de la BCE, tant à la hausse qu’à la baisse. Tout comme chez Trade Republic, les intérêts sont calculés quotidiennement et versés mensuellement.
 

Fondée en 2011 en réaction aux frais bancaires élevés sur les transferts internationaux, Wise compte désormais plus de 10 millions de clients. Au cours de l’exercice annuel clos en mars, le volume total des transferts d’argent a augmenté de 37 %, atteignant près de 105 milliards de livres (121,9 milliards d’euros), tandis que le chiffre d’affaires de l’entreprise a grimpé de 51 % pour atteindre 846,1 millions de livres. En parallèle à l’augmentation des taux d’intérêt, son bénéfice avant impôts a triplé, passant de 44 millions à 147 millions de livres.
 

Un autre acteur dynamique sur le marché est Bunq, une entreprise d’origine néerlandaise. Fondée en 2012 par un entrepreneur canadien du nom d’Ali Niknam, Bunq est réputée pour rémunérer les comptes avec un taux d’intérêt de 1,56 % sur les dépôts allant jusqu’à 100 000 euros, avec des intérêts versés chaque semaine. En 2022, Bunq a renforcé sa présence sur le marché en acquérant Tricount, ce qui lui a permis de s’assurer une base de plus de 5 millions d’utilisateurs susceptibles d’ouvrir un compte.
 

Immobilier : La proximité des bons lycées fait-elle flamber les prix ?

Une étude, menée par Wüest Partner France, examine l’impact des écoles, des collèges et des lycées sur les prix immobiliers en France.

Une étude, menée par Wüest Partner France, examine l’impact des écoles, des collèges et des lycées sur les prix immobiliers en France. 
 

Les résultats montrent une corrélation significative entre la proximité des lycées et les prix des logements, en particulier dans les grandes métropoles. À titre d’exemple, à Nice et Lyon, les prix des transactions sont supérieurs de 10 % autour des lycées. À Paris, bien que la densité des lycées limite les variations, les transactions affichent tout de même une hausse de 2 % près de ces établissements.
 

Cependant, l’impact des taux de réussite au BAC sur les prix immobiliers n’est pas systématique. Dans certaines villes comme Nantes, Paris, Nice, Rennes et Toulouse, il n’y a pas de corrélation entre les taux de réussite des lycées et les prix des transactions, car les lycées réputés sont souvent sollicités par des dérogations de carte scolaire.
 

La proximité des collèges, en revanche, n’a pas un impact significatif sur les prix immobiliers dans les grandes villes. Cette influence est plus marquée sur les maisons que sur les appartements, avec une augmentation moyenne de 2 %.
 

Dans les villes moyennes, l’étude révèle une augmentation de 35 % des prix au mètre carré à proximité des lycées, en particulier si ces établissements ont une bonne réputation. De plus, un indicateur de valeur ajoutée (IVA) basé sur la performance des lycées montre que les prix sont supérieurs de 24 % autour des lycées ayant une note d’IVA élevée.
 

Quant aux collèges, dans les villes moyennes, leur proximité entraîne une augmentation de 25 % des prix immobiliers, avec une disparité due à la densité des collèges dans les grandes villes. Les villes à faible densité connaissent également une augmentation des prix, de 38 %, lorsque les logements sont proches des collèges et lycées. Cette tendance est en constante augmentation au fil des années, notamment dans les zones rurales.
En résumé, la proximité des écoles, en particulier des lycées réputés, a un impact significatif sur les prix immobiliers en France, en particulier dans les villes moyennes et les zones à faible densité. Cependant, d’autres facteurs tels que la performance des écoles, l’offre immobilière et les préférences des acheteurs contribuent également à cette corrélation.
 

Ce qui faut connaître avant d’investir dans une startup

Le crowdfunding – ce nouveau mode d’investissement basé sur le principe du financement participatif – semble séduire de plus en plus les Français.

Le crowdfunding – ce nouveau mode d’investissement basé sur le principe du financement participatif – semble séduire de plus en plus les Français.

En effet, selon un rapport de la Banque de France, près de 500 milliards d’euros dormiraient sur les comptes courants des Français.  Avec l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, l’accès à l’investissement se fait de plus en plus compliqué, le crowdfunding – ce nouveau mode d’investissement basé sur le principe du financement participatif – semble séduire de plus en plus les Français. Cette approche émergente de l’investissement devient de plus en plus populaire, à l’instar du boursicotage il y a quelques années.

Le profil de l’investisseur est lié à ses appétences et à sa tolérance au risque. La constitution d’un portefeuille va dépendre à 90% du profil de la personne qui va investir – objectifs, montant de l’épargne, la somme qu’il/elle souhaite investir notamment.
Tudigo a constaté que parmi ses contributeurs, les salariés représentent 45%, les cadres-dirigeants près de 17% et les retraités près de 3%. Elle compte également 2% d’artisans.  Un panel très varié et donc tout autant de diversité dans leurs placements.

L’innovation occupe la première place en termes de secteur d’investissement, suivie de près par les énergies renouvelables, les technologies et le commerce en ligne. Ce sont des domaines très prisés sur le marché, offrant de réelles opportunités de rentabilité.

Depuis la crise sanitaire, les jeunes générations bousculent les codes de l’investissement. Les 25-35 ans (28%) et les 35-45 ans (30%) représentent, à eux deux, plus de la moitié des investisseurs. Le rajeunissement des profils d’investisseurs engendre également une modification d’autres paramètres. La plateforme observe ainsi une augmentation du volume des petites transactions, car les jeunes investissent des montants moins élevés.

Depuis quelques années, la question de la diversité et de la mixité des profils d’investisseurs commence à émerger. Aujourd’hui, la part de femmes qui investissent ne cesse de progresser – 29% en 2023. Cependant, la part d’hommes qui investissent reste majoritaire avec près de 71%. Le secteur de la finance reste un des marchés les plus masculin en France.

Un projet en action présente, en moyenne, un potentiel de rentabilité entre x2 et x10. Alors que pour un projet en obligations permet une rentabilité de x8 à x12 sur 12 à 36 mois.
Investir c’est aussi soutenir des aventures entrepreneuriales, en investissant dans des entreprises à impacts (Geev, Procop Medical, Mayers, etc) tout en réduisant considérablement ses impôts – près de 25% de réduction, grâce à la loi Madelin.
 

Pourquoi la France reste championne du crédit hypothécaire ?

L’Hexagone se classe parmi les 10 pays avec la plus forte proportion de ménages détenant un crédit hypothécaire.

Lorsqu’on compare le taux de détention d’un crédit hypothécaire en France par rapport aux autres pays européens, on note que l’Hexagone se classe parmi les 10 pays avec la plus forte proportion de ménages détenant un crédit.

 

Un crédit hypothécaire est un prêt qu’une banque accorde à un particulier en se réservant le droit de saisir le bien financé si l’emprunteur n’assure pas le paiement de la dette. Dans cette hypothèse, la revente de cet actif permettra au créancier de se rembourser. Avec 26 % de la population française ayant opté pour cette option de financement, le pays se classe au 10e rang européen, non loin derrière la Finlande (27 %), le Portugal (28 %) et l’Irlande (29 %). Cette tendance témoigne de l’importance accordée à l’accession à la propriété immobilière en France. 

 

« Le constat que 26 % des ménages français détiennent un crédit hypothécaire témoigne de la prévalence de l’accession à la propriété dans le pays. Cette tendance s’explique en grande partie par le fort attachement culturel des Français à la propriété immobilière, considérée comme un investissement sûr et un héritage à transmettre aux générations futures. En se positionnant à la 10ème place au sein de l’Union Européenne, la France confirme sa position de choix pour les investisseurs immobiliers. »
 

Parmi les 10 pays dans l’Union européenne ayant les taux de détention de crédit hypothécaire les plus faibles, on trouve plusieurs pays de l’Europe de l’Est. En 2022, les trois pays présentant les taux de détention les plus bas étaient la Lituanie (avec 12 % de détenteurs de crédit hypothécaire parmi l’ensemble de la population), la Roumanie (11 %) et la Bulgarie (10 %). 
 

Êtes-vous concernés par la taxe sur les logements vacants ?

Un décret vient d’étendre le nombre de commune concernée par la taxe sur les logements vacants. La vôtre est-elle concernée ?

Un décret vient d’étendre le nombre de commune concernée par la taxe sur les logements vacants. La vôtre est-elle concernée ?

 

Jusqu’à présent, seules les villes situées en zone tendue, à savoir les agglomérations de plus de 50 000 habitants particulièrement attractives, étaient concernées par la taxe sur les logements vacants. Mais celle-ci pourra s’appliquer à d’autres communes à partir de 2024. Par ailleurs, le montant à régler est plus élevé qu’avant, puisque le taux de la taxe a été relevé d’un tiers.
 

Pour mémoire un logement vacant est une habitation ayant des éléments de confort minimum (installation électrique, eau courante, équipements sanitaires…) mais qui est vide de meubles, ou avec un mobilier insuffisant pour en permettre l’habitation. La taxe s’applique au propriétaire du logement, à l’usufruitier, au preneur à bail à construction ou à réhabilitation ainsi qu’aux personnes ayant conclu un bail emphytéotique avec le propriétaire.
 

Pour augmenter le nombre de biens disponibles sur le marché immobilier, le gouvernement vient d’étendre, par un décret du 25 août 2023, le champ d’application de la TLV aux communes situées en dehors de la zone tendue. Il s’agit de villes qui présentent un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements (niveau élevé des loyers ou des prix d’acquisition des logements anciens, une proportion élevée de résidences secondaires par rapport au nombre total de logements….).
 

Ainsi le nombre d’agglomérations de plus de 50 000 habitants situées en zone tendue est passé de 1 151 à 1 434, soit 283 communes supplémentaires ; le second zonage introduit par le décret d’août 2023 comprend plus de 2 200 communes caractérisées par des prix élevés à l’achat et à la location ou une proportion élevée de résidences secondaires par rapport à l’ensemble du parc de logements.
Compte tenu de la parution tardive du décret, le nouveau dispositif entrera en vigueur le 1er janvier 2024 et non à compter de 2023 comme prévu initialement.
 

Taxe foncière : Les solutions pour y échapper

Dans certaines communes, les propriétaires qui ont investi dans des équipements économes en énergie ou effectué des travaux peuvent bénéficier de réductions voire d’exonérations de la taxe foncière, sous certaines conditions.

Dans certaines communes, les propriétaires qui ont investi dans des équipements économes en énergie ou effectué des travaux peuvent bénéficier de réductions voire d’exonérations de la taxe foncière, sous certaines conditions. 

 

Alors que la taxe foncière augmente considérablement cette année, il existe des solutions pour la réduire voire l’éviter. Si certaines personnes à faibles revenus ou bénéficiaires d’allocations pour personnes âgées ou handicapées sont automatiquement exonérées de la taxe foncière, les propriétaires de maisons individuelles doivent déclarer leurs travaux d’économie d’énergie pour bénéficier de cette exonération pendant plusieurs années, sous réserve de remplir plusieurs conditions.

 

Condition 1 : Résider dans une commune ayant voté la mesure L’exonération n’est accordée que si votre commune a adopté cette mesure par une délibération du conseil municipal, qui doit intervenir avant le 1er octobre pour s’appliquer à la taxe foncière de l’année suivante. En 2022, seules 453 communes sur 35 000 étaient concernées. Pour savoir si votre commune est éligible, contactez votre mairie ou le centre des finances publiques.

 

Condition 2 : Réaliser des travaux conformes à la loi Les travaux éligibles incluent l’installation d’équipements de chauffage au bois ou à l’énergie solaire thermique, de pompes à chaleur, de raccordements à un réseau de chaleur, ou l’acquisition de matériaux d’isolation thermique. La liste complète des équipements, matériaux et appareils éligibles est disponible en ligne (article 18 bis du Code général des impôts, annexe IV).

 

Une réduction de la taxe foncière (25 % ou 50 %) est également prévue dans certaines situations, comme l’habitation dans une zone de revitalisation rurale, à proximité d’une installation classée Seveso, à condition d’avoir construit avant l’implantation de l’établissement. Cependant, cette réduction est soumise à une délibération du conseil municipal.

 

Condition 3 : Dépenser plus de 10 000 € pour les travaux Pour réduire la taxe foncière, le propriétaire doit dépenser plus de 10 000 € (TTC hors main-d’œuvre) pour les travaux. Ce montant peut atteindre 15 000 € si les dépenses ont été étalées sur les trois dernières années précédant l’année de l’exonération.

 

Condition 4 : Occuper un logement construit avant 1989 ou un bien neuf après 2009 L’exonération s’applique aux logements anciens construits avant le 1er janvier 1989, ainsi qu’aux logements neufs achevés après le 1er janvier 2009, à condition que les travaux aient amélioré leur performance énergétique au-delà des exigences légales.

Montant de l’exonération : Le montant de l’exonération varie selon les communes : 50 % ou 100 %. Cette réduction ou exonération est valable pendant 5 ans à partir de l’année suivant les travaux, si la délibération municipale a été votée avant 2019, ou pendant 3 ans si elle est postérieure à 2019.

 

Comment l’obtenir : Pour bénéficier de la réduction d’impôts, vous devez déposer votre déclaration avant le 1er janvier de la première année d’application, auprès du service des impôts. Cette déclaration doit inclure tous les détails d’identification des biens, la date de fin des travaux, et être accompagnée des justificatifs des dépenses engagées, notamment les factures des travaux.

 

Exonération de taxe foncière pour un achat dans le neuf : Un logement neuf est en principe temporairement exempté de taxe foncière, selon l’article 1383 du Code général des impôts (CGI). L’exonération s’étend sur deux ans à partir du 1er janvier suivant la fin de la construction. Le propriétaire d’un bien neuf doit remplir et envoyer une déclaration foncière à son centre des finances publiques dans les 90 jours suivant la date de fin des travaux. Si le bien est encore en construction au 1er janvier de l’année d’imposition, le propriétaire doit le déclarer à la taxe foncière même si la date de fin des travaux n’est pas encore connue.

Le manque de connaissances financières coûte très cher aux Français !

En France, l’absence de culture financière coûterait environ 2 390 euros par an à une personne présentant des connaissances limitées, comparé à une personne disposant d’un niveau moyen de connaissances en la matière.

En France, l’absence de culture financière coûterait environ 2 390 euros par an à une personne présentant des connaissances limitées, comparé à une personne disposant d’un niveau moyen de connaissances en la matière. Sur une période de 10 ans, ce total équivaudrait à 39 270 euros, par rapport à des ménages bénéficiant de compétences financières fondamentales.

 

Allianz a récemment conduit une nouvelle enquête portant sur la culture financière auprès d’un panel de plus de 1 000 individus dans sept pays distincts : l’Allemagne, l’Australie, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. L’objectif principal était d’évaluer le niveau de compétence financière touchant des sujets variés tels que les taux d’intérêt, l’inflation, ainsi que les risques et les rendements associés aux investissements.
 

Le niveau est globalement bas : seuls 10 à 18 % de l’ensemble des répondants ont un niveau élevé de culture financière. L’Italie enregistre la plus grande proportion de personnes ayant un niveau élevé de culture financière (18 % des répondants italiens), tandis que les États-Unis et la France sont en bas du classement, avec seulement 10% de répondants ayant un niveau élevé de culture financière.
 

Dans tous les pays sondés, la part des participants manquant de culture financière s’est avérée nettement plus élevée, oscillant entre 20 % (Espagne), 26 % pour la France et 32 % (États-Unis).
Notamment, près de deux tiers (66 %) des répondants ont exprimé le sentiment de posséder moins de connaissances que l’investisseur moyen quant aux marchés financiers et à l’investissement. Dans le contexte actuel de forte inflation, cet état de fait s’ajoute au déficit de culture financière et se révèle être un double fardeau pour les épargnants.
 

Quel est l’impact réel du niveau de compétence financière sur les rendements des investissements des ménages ?
 

Dans le cadre de cette étude, Allianz a construit des modèles de portefeuilles et a été en mesure de déterminer, pays par pays, les rendements réels des placements des ménages en fonction de leur niveau de compétence financière. De manière générale, l’écart moyen annuel de rendement entre une personne possédant une faible culture financière et une autre détenant un niveau moyen de compétence s’est avéré particulièrement élevé, allant de 1,2 % en France à 1,5 % en Espagne.
 

Pour évaluer les bénéfices financiers d’une solide culture financière, Allianz a créé des portefeuilles types idéaux selon le niveau de compétence financière, calculant les rendements réels passés pour chaque pays étudié. En France, l’absence de culture financière coûterait environ 2 390 euros par an à une personne présentant des connaissances limitées, comparé à une personne disposant d’un niveau moyen de connaissances en la matière. Sur une période de 10 ans, ce total équivaudrait à 39 270 euros, par rapport à des ménages bénéficiant de compétences financières fondamentales.
 

De leur côté, les épargnants français jouissant d’une solide éducation financière pourraient espérer générer annuellement 2 730 euros de plus qu’une personne dépourvue de culture financière, soit quasiment l’équivalent du salaire mensuel moyen en France. Sur une période de 30 ans, cela représenterait une somme colossale de 243 959 euros.
 

Ludovic Subran, économiste en chef du groupe Allianz, souligne :  » Un niveau de culture financière trop faible peut avoir des conséquences sérieuses. En effet, sur des périodes d’investissement prolongées, à l’instar de la préparation à la retraite, ce manque de connaissances peut fortement influencer les choix financiers des ménages. Néanmoins, rien n’est irrémédiable : en acquérant des bases solides, chacun peut développer un niveau de connaissance suffisant pour optimiser sa gestion financière « .
Les disparités entre les femmes et les hommes concernant la culture financière persistent, bien qu’elles se réduisent en France par rapport à 2020.
Face à la complexité du contexte économique actuel, l’étude a également porté son attention sur le niveau de confiance des participants quant à leur avenir financier.
Parmi les répondants français, près de la moitié des hommes (47 %) ont affirmé être confiants quant à leur situation financière personnelle, alors que seulement 33 % des femmes partagent cet optimisme. Ce manque de confiance pourrait notamment s’expliquer par un déficit de connaissances, puisque les femmes (29 %) sont davantage sujettes à un faible niveau de littératie financière que les hommes (22 %). Néanmoins, cet écart s’est réduit cette année (6 points d’écart entre les hommes et les femmes présentant un niveau de compétence financière suffisant), par rapport à une étude similaire réalisée par Allianz en 2020 (écart de 16 points).
Cependant, cette année encore, ce sont les femmes qui ont été plus nombreuses à répondre  » je ne sais pas  » à une ou plusieurs questions portant sur des thèmes tels que les taux d’intérêt, l’inflation, la notion de risque et de rendement, ou encore la diversification. Cette méconnaissance du sujet a un impact négatif sur leur confiance en elles au moment de prendre des décisions financières.
 

Pour Patricia Pelayo Romero, économiste chez Allianz et co-auteure de l’étude,  » les programmes d’éducation financière se focalisent sur l’amélioration des compétences en calcul, mais cela ne se limite pas aux mathématiques. Les initiatives fructueuses en matière d’éducation financière, notamment celles ciblant les femmes et les jeunes, devraient commencer par renforcer la confiance en soi « .
 

En plus de cette disparité entre les genres, la situation présente des similitudes entre les générations. L’étude révèle que les connaissances et compétences financières augmentent avec l’âge, avec une concentration plus forte de personnes très compétentes en matière financière chez les baby-boomers (21 %), en comparaison des générations Z (6 %) et Y (11 %) combinées.
 

Cinq nouveautés fiscales à connaître

La rentrée est souvent synonyme de nouveautés. Cette année, les salariés vont découvrir quelques changements en matière de droit social.

La rentrée est souvent synonyme de nouveautés. Cette année, les salariés vont découvrir quelques changements en matière de droit social. La société de services aux entreprises SVP nous les décrypte.

Les périodes d’essai réduites à 4 mois max

 

Fini les périodes d’essai de 9 mois, comme ceux prévus dans les banques. A compter du 9 septembre 2023, les entreprises devront se conformer au Code du travail pour l’application des durées maximales des périodes d’essai. En application de la loi DDADUE du 9 mars 2023, certaines branches vont donc devoir revoir leurs dispositions.

La loi limite désormais la durée des périodes d’essai à 6 mois, les dispositions du Code du travail relatives à la possibilité, pour les CDI, d’allonger conventionnellement la durée des périodes d’essai ont été modifiées. Ainsi, à compter du 9 septembre 2023, il ne sera plus possible de fixer des durées de périodes d’essai plus longues que celles prévues par le Code du travail.

Il convient de rappeler que jusqu’à présent, les accords de branche conclus avant le 26 juin 2008 permettaient aux employeurs de déroger aux dispositions légales et d’appliquer des durées plus longues aux périodes d’essai pour un CDI.

Dès le 9 septembre 2023, il ne sera donc plus possible d’aller au-delà des durées maximales prévues par la loi à savoir :

– 2 mois (renouvelables 2 mois) pour les ouvriers et les employés ;
– 3 mois (renouvelables 3 mois) pour les agents de maîtrise et les techniciens ;
– 4 mois (renouvelables 4 mois) pour les cadres.

Des nouveaux droits pour le cumul emploi-retraite

 

A compter du 1er septembre 2023, la réforme des retraites rend le cumul emploi-retraite total (cumul intégral de la pension et des nouveaux revenus) créateur de nouveaux droits.

Ainsi, les salariés remplissant les conditions du cumul-emploi retraite total pourront bénéficier d’une seconde pension de retraite.

Toutefois, si la reprise d’activité a lieu chez le dernier employeur, le salarié devra respecter un délai de carence de 6 mois après la liquidation de sa pension de vieillesse (sauf pour les assurés ayant liquidé leur pension de retraite au plus tard 6 mois après la publication de la loi, soit au plus tard le 15 octobre 2023).

 

Cette seconde pension bénéficiera du taux plein, sans décote ni surcote. Elle sera plafonnée (5% du plafond annuel de la sécurité sociale, soit un montant maximum de 2199,60€ en 2023) et ne fera l’objet d’aucune majoration, aucun supplément ni aucun accessoire. Elle n’aura aucune incidence sur le montant de la première pension et ne pourra pas faire l’objet d’un versement forfaitaire unique.  Sous réserve de dispositions particulières, la seconde pension sera calculée, liquidée et servie dans les conditions applicables à la pension vieillesse du régime dont relève l’assuré au titre de sa nouvelle activité.

 

Le salaire servant de base au calcul de la pension sera le salaire mensuel moyen correspondant aux cotisations permettant la validation d’au moins un trimestre d’assurance et versées entre la date à laquelle l’assuré remplit les conditions du cumul emploi-retraite total et la date d’entrée en jouissance de la nouvelle pension de vieillesse.
Par dérogation, pour le calcul de la nouvelle pension des travailleurs indépendants, il sera tenu compte du revenu annuel de l’année durant laquelle celle-ci prend effet.
La demande sera adressée par l’assuré au régime de retraite de base dont il relève au titre de la nouvelle pension qu’il sollicite via un formulaire commun à tous les régimes concernés et conforme à un modèle fixé par arrêté.

Dispositions favorables pour la parentalité

Plusieurs dispositions sont intervenues cet été autour de la parentalité. Tout d’abord, la loi du 19 juillet 2023 visant à renforcer la protection des familles d’enfants atteints d’une maladie ou d’un handicap ou victimes d’un accident d’une particulière gravité, allonge la durée du congé lié au décès d’un enfant.

Ce congé passe de 7 jours à 14 jours minimum pour le décès d’un enfant de moins de 25 ans, ou quelque soit son âge si l’enfant décédé était lui-même parent, ou en cas de décès d’une personne âgée de moins de 25 ans à la charge effective et permanente du salarié. Dans les autres cas, le congé passe de 5 jours à 12 jours minimum.

De plus, le congé lié à l’annonce de la survenue d’un cancer, d’un handicap ou d’une pathologie chronique de l’enfant passe de 2 jours à 5 jours minimum.  Ces nouvelles durées sont entrées en vigueur depuis le 21 juillet 2023. 

Cette même loi crée aussi l’article L. 1225-4-4 du Code du travail. Il est instauré une protection contre le licenciement des salariés bénéficiaires d’un congé de présence parentale : aucun employeur ne peut rompre le contrat de travail d’un salarié pendant ce congé, y compris pendant les périodes travaillées lorsque le congé est pris de manière fractionnée ou à temps partiel. Par exception, le contrat peut être rompu si l’employeur justifie d’une faute grave du salarié ou d’une impossibilité de maintenir le contrat en invoquant un motif étranger à l’état de santé de l’enfant.
Enfin, la loi du 19 juillet 2023 modifie l’article L1222-9 du Code du travail relatif au télétravail. L’accord collectif ou la charte doit désormais préciser les modalités d’accès au télétravail des salariés aidants d’un enfant, d’un parent ou d’un proche et l’employeur ne pourra refuser l’accès au télétravail à ces salariés sans motiver son refus.
En second lieu, la loi du 7 juillet 2023 visant à favoriser l’accompagnement des couples confrontés à une interruption spontanée de grossesse a supprimé le délai de carence pour le versement des indemnités journalières de sécurité sociale en cas d’incapacité de travail suite à une interruption spontanée de grossesse ayant lieu avant la 22ème semaine d’aménorrhée. Cette disposition s’applique aux arrêts de travail prescrits à compter d’une date prévue par décret, et au plus tard à compter du 1er janvier 2024.
La loi prévoit aussi l’interdiction de rompre le contrat de travail d’une salariée pendant les dix semaines suivant une interruption spontanée de grossesse médicalement constatée ayant eu lieu entre la 14e et la 21e semaine d’aménorrhée incluse. Pendant cette période, le contrat peut néanmoins être rompu en cas de faute grave ou d’impossibilité de maintenir le contrat pour un motif étranger à l’interruption spontanée de grossesse. Cette interdiction s’applique à compter du 9 juillet 2023, lendemain de la publication de la loi.
 

Un nouveau régime social pour les indemnités de rupture conventionnelle et de mise à la retraite

Le régime social des indemnités de rupture conventionnelle a évolué au 1er septembre. Avant cette date, le régime social de l’indemnité était différent selon l’âge du salarié :

– lorsque ce dernier avait atteint l’âge minimum de départ à la retraite (y compris dans le cadre du dispositif carrière longue), l’indemnité de rupture conventionnelle était intégralement soumise à l’impôt sur le revenu, à charges sociales ainsi qu’à la CSG et à la CRDS. Compte tenu de cet assujettissement aux cotisations de sécurité sociale, le forfait social n’était pas dû.

– pour les autres salariés, le régime applicable était strictement le même qu’en matière d’indemnité de licenciement pour motif personnel, à une exception près : le forfait social de 20 % était dû sur la partie exonérée de cotisations sociales.

Depuis le 1er septembre 2023, tous les salariés sont désormais soumis aux mêmes règles. Ainsi, l’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée de cotisations sociales et de CSG CRDS dans les mêmes limites que l’indemnité de licenciement.

En parallèle, le forfait social n’est plus dû sur l’indemnité de rupture conventionnelle mais il est remplacé par une contribution patronale spécifique. Cette contribution, dont le taux est fixé à 30%, est due sur la partie de l’indemnité exclue de l’assiette de cotisations sociales.

 

La loi a prévu que ces changements s’appliquent aux ruptures de contrat de travail intervenant au 1er septembre 2023.

Le Bulletin officiel de la Sécurité sociale (BOSS) a précisé que ce nouveau régime s’applique aux indemnités versées au titre de la rupture d’un contrat de travail dont le terme est postérieur au 31 août 2023.

Concrètement, il faut retenir la date de rupture du contrat indiquée dans le formulaire Cerfa (qui intervient au plus tôt le lendemain de l’homologation) et non la date signature de la convention de rupture, ni celle du versement de l’indemnité.

Le régime social des indemnités de mise à la retraite a évolué également  depuis le 1er septembre.

 

Initialement, l’employeur qui mettait à la retraite un salarié devait s’acquitter d’une contribution patronale spécifique de 50% calculée sur la totalité de l’indemnité de mise à la retraite.

Depuis le 1er septembre 2023, cette dernière est remplacée par une contribution patronale de 30%, laquelle sera uniquement due sur la fraction d’indemnité exonérée de cotisations de sécurité sociale. Le taux et l’assiette de cette contribution sont donc modifiés.

Ce nouveau régime s’applique aux indemnités versées au titre de la rupture d’un contrat de travail dont le terme est postérieur au 31 août 2023.
Concrètement, il faut donc retenir la date de fin de préavis, et non la date de notification de la mise à la retraite.