L’assurance vie

L’assurance vie est le placement préféré des Français. Ce placement est pertinent pour dynamiser son épargne, financer un projet à long terme ou préparer sa retraite. Par ailleurs, l’assurance vie bénéficie d’une fiscalité allégée, une transmission du capital sécurisée et la possibilité de transformer celui-ci en rente viagère.

Le principe

L’assurance vie est un placement long terme. L’assureur s’engage à verser une rente ou un capital à l’assuré ou à ses bénéficiaires. À l’issue du contrat, l’assuré ou ses bénéficiaires peuvent récupérer les sommes investies, augmentées des gains éventuels. Il possible d’effectuer un versement initial et d’effectuer des versements réguliers sans limites de montant. Il est fiscalement plus intéressant d’épargner pendant au moins 8 ans. Néanmoins, vous avez le droit de clôturer votre contrat ou d’effectuer des retraits à tout moment.

L’assurance vie offre la possibilité de compléter ses revenus, notamment pour la retraite, par des retraits réguliers ou la transformation du capital en rente viagère. Enfin, l’assurance vie est un excellent outil de transmission de son patrimoine grâce à une fiscalité avantageuse et à une grande liberté dans le choix des bénéficiaires.

Comment investir

Vos versements peuvent être investis sur des supports de différentes natures. Selon leurs caractéristiques, le risque pris aussi que les rentabilités sont variables.

Les produits sans risque : les Fonds en Euros ont été très largement utilisés jusqu’à présent.  Leurs rentabilités se sont érodées avec le temps. Néanmoins, il bénéficie d’une garantie en capital.

Les produits risqués prennent la forme d’Unités de Comptes (UC). Les unités de comptes ne bénéficient pas de garantie de capital. Par contre, leur potentiel de rentabilités est plus important que celui des fonds euros. Ils sont classés sur une échelle de risque qui va de 1 (sans risque de perte en capital, comme le fonds euros) à 7 (fonds très volatil, donc très risqué). Par ailleurs, toutes les unités de compte bénéficient d’une fiche d’information DICI (Document d’Information Clé pour l’Investisseur)

Dans un environnement de marché changeant, complexe et parfois très volatil, il est impératif de se poser les bonnes questions. Le juste équilibre bénéfice/risque qui vous correspond dépend  de votre appétence au risque, votre horizon de placement et de vos projets de vie. Il semble important de se faire accompagner par un spécialiste afin faire les bons choix.

La fiscalité

Les intérêts issus de versements effectués avant le 27 septembre 2017

Ils restent soumis au régime d’imposition précédant l’introduction du prélèvement forfaitaire unique. Pour un contrat de moins de 8 ans, les intérêts sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ou bien, vous pouvez opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) s’élevant à 35 % avant 4 ans et à 15 % entre 4 et 8 ans.

Pour un contrat de plus de 8 ans, les intérêts sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou bien au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) s’élevant à 7,5%.

Les intérêts issus des versements effectués depuis le 27 septembre 2017

Les intérêts sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU). Le prélèvement forfaire unique (PFU) intervient lors du retrait partiel ou total des sommes disponibles sur votre contrat d’assurance vie. Pour un retrait sur un contrat d’assurance vie 8 ans après son ouverture, le prélèvement forfaitaire unique s’élève à 7.5 % pour des sommes versées inférieures à 150 000 €. Dans tous les autres cas, le prélèvement forfaitaire unique s’élève à 12.8 %. Enfin, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux.

Dans les deux cas

A partir du 8ème anniversaire de votre contrat, vous bénéficiez d’un abattement annuel de 4 600 € (célibataires, divorcés ou veufs) ou de 9 200 € (couples soumis à imposition commune).

Quelle fiscalité pour les héritiers ?

Au moment du décès du souscripteur, les sommes versées au bénéficiaire du contrat ne sont pas intégrées à la succession du défunt. Si le bénéficiaire de votre contrat est votre conjoint ou partenaire de PACS, il ne sera redevable d’aucun droit de succession, même si vous avez alimenté votre contrat après 70 ans. Pour les autres bénéficiaires, le traitement fiscal varie selon l’âge de l’assuré lors du versement des primes.

Les sommes versées avant 70 ans

Après application de l’abattement de 152 500 € par bénéficiaire, les capitaux sont taxés à 20 % pour la part taxable de chaque bénéficiaire n’excédant pas 700 000 €, puis à 31,25 % au-delà.

Les sommes versées après 70 ans

Un abattement unique de 30 500 € s’applique, quel que soit le nombre de bénéficiaires. Au-delà, les capitaux versés sont réintégrés dans l’actif successoral. Toutefois, les intérêts capitalisés sont exonérés.

Consulter l’article : economie.gouv.fr