La Banque centrale européenne (BCE) devrait, sauf énorme surprise, commencer à baisser ses taux d’intérêt, actuellement à leur plus haut niveau historique. Cette décision aura des conséquences diverses pour les ménages, les entreprises et les États.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait, sauf énorme surprise, commencer à baisser ses taux d’intérêt, actuellement à leur plus haut niveau historique. Cette décision aura des conséquences diverses pour les ménages, les entreprises et les États.
Tout d’abord, les ménages qui ont contracté un crédit immobilier ou à la consommation verront leur taux d’intérêt baisser, ce qui leur permettra de rembourser leur emprunt plus facilement. En France, le taux moyen des crédits immobiliers est passé de 1,07% à 4,12% entre janvier 2022 et janvier 2024, ce qui a considérablement alourdi le coût du crédit pour les emprunteurs.
Les entreprises qui souhaitent emprunter des liquidités pour investir ou se développer bénéficieront également de cette baisse des taux d’intérêt. Cela devrait encourager les entreprises à investir et à créer des emplois, ce qui sera bénéfique pour l’économie dans son ensemble.
Les États endettés, quant à eux, verront le coût de leur dette diminuer, ce qui leur permettra de dégager des marges de manœuvre budgétaires pour financer des politiques publiques. Les marchés ont d’ailleurs anticipé cette décision de la BCE, ce qui a permis aux rendements obligataires des États de baisser ces derniers mois.
Cependant, cette baisse des taux d’intérêt aura également des conséquences négatives pour certains acteurs économiques. Les épargnants, par exemple, verront leur rémunération baisser, ce qui les incitera peut-être à réorienter leur épargne vers des placements plus risqués. Les banques, quant à elles, verront leur marge d’intérêt diminuer, ce qui pourrait les inciter à réduire leur offre de crédit.
Enfin, il convient de noter que cette baisse des taux d’intérêt intervient dans un contexte d’inflation encore élevée, ce qui pourrait limiter son impact sur l’économie réelle. Selon Elmar Völker, analyste pour la banque LBBW, « l’euphorie était exagérée » concernant les anticipations de baisse des taux, car l’inflation reste encore au-dessus de l’objectif de moyen terme de 2% de la BCE.