Assurance de prêts : les banques font de la résistance
Les établissements bancaires souhaitent contrer la réforme sur l’assurance de prêts décidée par le gouvernement. La loi Hamon sur la consommation prévoit que les acheteurs d’un bien immobilier pourront renégocier l’assurance de prêts fournie par leur banquier. cette renégociation serait possible pendant une année après la conclusion du prêt. L’enjeu est de taille puisque les marges qu’elles réalisent sur l’assurance de prêt atteignent jusqu’à 50 %.
21.1 % des emprunteurs ont fait le choix d’une assurance de prêts « alternative »
Un sondage met en évidence les comportements des acquéreurs d’immobilier. Depuis, septembre 2010 (loi Lagarde), 62.7 % ont choisi l’assurance de prêts proposée par la banque « sans chercher d’autre solutions », 16,2 % ont cherché ailleurs mais ont finalement opté pour l’organisme suggéré par leur banque. Seulement 21,1 % ont préféré un assureur « Alternatif ».
Les tarifs des assurances en délégation sont compétitifs
Une trop faible minorité d’acheteurs choisissent une assurance de prêts en délégation. Et ce malgré les tarifs attractifs. Les assureurs alternatifs (non liés à la profession bancaire) peuvent être jusqu’à trois fois moins élevés que ceux des banques, pour des clients jeunes. A mesure que l’âge des emprunteurs est plus élevé à l’adhésion, les prix convergent, tout en restant souvent intéressants. Pour une majorité de clients, l’intérêt serait de choisir une autre offre que celle proposée par le banquier.
Un marché « libre et non faussé » ?
Mais pourquoi les acheteurs ne choisissent-ils pas plus souvent la délégation d’assurance de prêts ? Dans les faits, des enquêtes ont été réalisé par des organismes de défense des consommateurs, avec l’aide de « visites mystères » : les banquiers savent se montrer convaincants. Autrement dit, les pressions sont fortes sur les clients pour faire le choix de l’assureur « maison ». En cas de doute, le taux d’intérêt du prêt, contractuel, et qui repose sur une négociation, peut alors être remis en cause…
Consulter l’article : Latribune.fr 24/01/2014.; Consulter le 26 article annuel de l’Observatoire des crédits aux ménages