Pétrole : Comment s’explique la chute à -37,64 dollars
L’expiration des contrats pour mai sur le marché à terme de New York a fait chuter le baril de pétrole de WTI à -37,63 dollars. De ce fait, les opérateurs qui doivent vendre ou stocker sont piégés par la saturation des capacités de stockage. Le futur contrat de référence, celui de juin, cotait 20,43 dollars. À Londres, le baril de Brent pour livraison en juin s’est affiché à 25,57 dollars.
Une chute amplifiée par l’expiration d’un contrat à terme
Le prix du baril de pétrole brut coté à New York pour livraison en mai s’est effondré à -37,63 dollars. Cette chute est amplifiée par l’expiration imminente d’un contrat à terme qui a poussé les investisseurs à s’en délester à tout prix. Le même baril pour livraison en juin s’est établi à 20,43 dollars. Une différence aussi monumentale s’explique par les paris des acteurs du marché et des spéculateurs. Quand ils achètent un de ces contrats, ils s’engagent à le livrer physiquement à un prix et à une date déterminés à l’avance.
Vendre ou stocker
Le contrat de mai du WTI expirait le 21/04/20. Les investisseurs qui possèdent des barils sont de les vendre physiquement ou les stocker. Or les réserves américaines de pétrole ont énormément augmenté au cours des dernières semaines. De ce fait, le stockage est plus difficile et plus onéreux.
La plus forte hausse hebdomadaire des stocks
L’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) a fait état d’une hausse de 19,2 millions de barils de brut sur une seule semaine. C’est la plus forte hausse hebdomadaire depuis que ces statistiques sont publiées.
Les barils pour livraison le mois prochain ont perdu toute leur valeur. De ce fait, les investisseurs qui souhaitent s’en délester n’ont d’autre choix que de mettre la main à la poche pour trouver preneur. « Des fermetures » de puits, « voire des faillites, pourraient désormais revenir moins cher à certains producteurs que de payer pour se débarrasser de ce qu’ils produisent. »
En revanche, ceux qui ont les moyens de vendre plus tard misent sur le fait que les cours auront remonté d’ici là. Ils estiment que la consommation mondiale redémarrera en même temps que l’activité économique.
Consulter l’article : latribune.fr du 20/04/2020