2022, une année historique pour le partage des profits des entreprises

La dixième édition du « Baromètre de Partage des Profits » révèle une distribution exceptionnelle de primes et une croissance des dividendes.

La dixième édition du « Baromètre de Partage des Profits » au sein du SBF120 révèle une distribution exceptionnelle de primes, une augmentation moyenne des primes et une croissance des dividendes. Ces résultats laissent entrevoir le développement continu de ces primes en 2023 et 2024.

Les entreprises du SBF120 ont attribué des primes de partage des profits d’une valeur de 5,9 milliards d’euros en 2022. Que ce soit sous forme de participation, d’intéressement ou d’abondement PEE/PER(E)CO, ce montant record représente une augmentation de 20% par rapport à 2021.

Pour Mirela Stoeva, la directrice des études chez Eres, les entreprises du SBF120 ont réussi à s’adapter au contexte économique post-COVID-19 en générant des revenus suffisants pour redistribuer massivement les profits à leurs salariés.

 

Bien que les dispositifs de partage de la valeur progressent dans les grandes entreprises, des disparités importantes subsistent en fonction de la taille des entreprises.

 

En moyenne, 52,8% des salariés français ont accès à un dispositif de partage de la valeur, mais ce chiffre atteint 88,5% dans les entreprises de plus de 1 000 personnes et moins de 20% dans celles de moins de 50 salariés.

 

Croissance des Dividendes en 2022

 

Les dividendes versés aux actionnaires salariés français en 2022 atteignent près de 980 millions d’euros, également un montant record. Les entreprises du SBF120 ont distribué 84,1 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires, enregistrant une augmentation de 17,4% par rapport à 2021. Soixante-neuf pour cent (69%) des entreprises ont augmenté le montant des dividendes distribués en 2022, concernant l’exercice 2021, tandis que 12% ont maintenu ce montant.

 

Prime Moyenne de Partage des Profits

La prime moyenne de partage des profits dans le SBF120 s’élève à 5 496 euros par salarié en 2022, marquant une forte augmentation depuis la reprise post-COVID. Cependant, des disparités significatives persistent entre les entreprises, avec 23% versant des primes inférieures à 1 000 euros par salarié et 13% versant des primes supérieures à 10 000 euros par salarié. En 2022, la prime record atteint 29 857 euros par salarié. Les secteurs varient également, le secteur du luxe se distinguant par des primes supérieures.

Soixante-huit pour cent (68%) des entreprises du SBF120 intègrent des critères RSE dans le déclenchement de leur intéressement, avec des priorités telles que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation durable des matières et l’économie d’énergie.

 

Après les records de 2022, l’année 2023 s’annonce comme une année charnière pour le partage des profits. Trois facteurs principaux contribuent à cette tendance : la loi « Partage de la Valeur », la réforme des retraites et l’inflation. La Loi Partage de la Valeur offre une opportunité de démocratiser l’attribution des primes à l’ensemble des salariés français. La réforme des retraites renforce le rôle des entreprises dans la construction de l’épargne retraite, avec le Plan Épargne Retraite (PER) se démocratisant aux côtés des primes de partage des profits. Augmenter ces primes pourrait également être une solution contre l’inflation et la perte de pouvoir d’achat des Français, répondant aux attentes des organisations syndicales pour une revalorisation indexée sur l’inflation.

 

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