Coronavirus : la BCE sort le bazooka avec 750 milliards d’euros
« Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire », a déclaré Christine Lagarde. Elle annonce un plan de 750 milliards d’euros.
Un plan d’urgence de 750 milliards d’Euros
La Banque centrale européenne a sorti la grosse artillerie mercredi avec un plan d’« urgence » de 750 milliards d’euros. L’objectif est de tenter de contenir les répercussions sur l’économie de la pandémie de coronavirus.
Pas de limite
Elle promet que d’autres mesures sont encore susceptibles de suivre. Première Bourse à réagir sur le plan de la BCE, la place de Tokyo a ouvert jeudi en hausse de 2 %. Et les prix du pétrole en Asie ont nettement grimpé.
Le programme de rachat de dettes publiques et privées pour 750 milliards d’euro prendra fin la fin de l’année.
La BCE espère soulager les banques et les inciter à maintenir leurs prêts aux ménages et entreprises. Ce soutien doit contribuer à relancer un système économique grippé.
Calmer les tensions sur la dette
De mars 2015 à décembre 2018, la BCE avait acheté des titres sur les marchés financiers pour un total au final de 2 600 milliards d’euros. Aujourd’hui la BCE va encore plus loin face au coronavirus.
Une action massive
En ajoutant l’enveloppe de 120 milliards d’euros débloquée le 12 mars et celle de ce mercredi, ses interventions vont s’élever à 1,050 milliard d’euros sur les neuf mois restants en 2020. Ce qui représente près de 117 milliards d’euros engagés par mois.
Des achats ciblés de rachat de dettes souveraines
La BCE veut en outre organiser ses emplettes sur le marché de « manière flexible ». Ce qui laisse penser qu’elle pourrait mettre l’accent sur certains titres souverains en grande difficulté pour calmer les tensions sur leur dette. Cela pourrait profiter à l’Italie, pays le plus touché par l’épidémie. Le programme de rachats décidé mercredi inclut aussi pour la première fois des titres émis par le gouvernement grec.
Le Président Macron applaudit
La potion de la BCE est supérieure à celle de la banque centrale américaine (FED). La FED qui a annoncé lundi l’achat de 500 milliards de dollars de bons du Trésor et de 200 milliards de dollars de titres hypothécaires.
Le président français Emmanuel Macron avait estimé il y a six jours que le premier train de mesures de la BCE n’allait pas assez loin. Il a exprimé mercredi son « plein soutien aux mesures exceptionnelles » de la BCE.
« À nous États européens d’être au rendez-vous par nos interventions budgétaires et une plus grande solidarité financière au sein de la zone euro », a-t-il ajouté.
